Il existe une autre hypothèse concernant nos parents et la compréhension que nous pouvons avoir de nos relations avec eux, de l'éducation que nous avons reçue.
Imaginons que notre âme soit indépendante de notre corps. Elle existerait de tous temps et s'incarnerait dans un corps. Elle serait donc pré-existante à notre vie et survivrait à notre mort physique.
Ce n'est qu'une croyance bien sûr, personne ne peut avoir de certitude à ce sujet. Dans certaines religions, l'âme prend vie au cours de la gestation et continue sa vie, après notre mort, au Paradis, au purgatoire ou en enfer. Dans d'autres, elle se ré-incarne de vie en vie. Nous pouvons croire, mais nul ne peut savoir. Personnellement, je ne sais pas, mais j'aime à croire que mon âme m'a précédée et me survivra.
Dans ce cadre, pourquoi une âme s'incarnerait-elle ici, ou là? Serait-il possible que chaque incarnation soit un choix d'âme? Se pourrait-il que ce choix ne soit pas un hazard?
J'aime imaginer que mon âme, en chemin depuis bien avant ma naissance, choisit le nid dans lequel s'incarner. Mon âme choisirait ses parents, et celles de mes parents appelleraient la mienne. Une choix concerté en quelque sorte. Un choix qui reviendrait à dire que nos âmes choisissent des rôles pour leur vie terrestre. Et des chemins, chaotiques, douloureux, compliqués, semés d'embûches à contourner ou à dépasser. Se pourrait-il que cela donne un sens à notre vie?
Il se pourrait alors que nos parents soient en quelque sorte les starting blocks de notre évolution dans notre vie présente. Comme les leurs avant eux, et nous ensuite. Ce qui n'a pas été dépassé se transmet d'une vie à l'autre, de génération en génération.
Lorsque nous envisageons cette possibilité, aussi difficile qu'ait pu être notre enfance, aussi heureuse aussi d'ailleurs, nous pouvons l'envisager d'un regard neuf. Nos parents ne sont pas que nos parents. Ils sont des âmes qui ont assumé un rôle terrestre, pour leur propre évolution et la nôtre. Nous avons été et sommes des âmes qui ont assumé un rôle, pour l'évolution de nos parents et la nôtre. Soient-ils remerciés. Soyons-nous remerciés. Soit louée la vie qui n'a ni début ni fin, ni victime ni bourreau au plan de l'âme.
Je ne nie pas ici les maltraitances, les abus, les petites et grandes erreurs, les étouffements et les abandons, qui ne sont, peut-être, que l'apparence des choses. Aussi difficile, voire insupportable, soit-elle. Mais, si au plan terrestre, les coupables doivent être punis et éventuellement écartés, au plan de l'âme, il n'y a plus de coupables. Sachons juste regarder la vie à différents niveaux, pas seulement au plan terrestre. Cela nous permet de juger les actes quand c'est nécessaire, et de comprendre mieux les personnes. Et cela éclaire d'un jour nouveau nos blessures d'enfance.
Bien sûr, ce n'est qu'une hypothèse...
Rédigé par : Yassine | 23/06/2016 à 20:02
Rédigé par : gina | 18/05/2016 à 18:47