Nous avons tous des opinions, sur ceci, ou cela. Nous avons des idées, des avis, nous sommes pour, ou contre, nous nous battons parfois pour les défendre. C'est inhérent à notre qualité d'humains, et il est absolument nécessaire d'aider nos enfants à développer leur libre-arbitre, à avoir leurs propres opinions plutôt que de ne suivre que les nôtres.
Ayons des opinions, donc, et qu'elles soient les nôtres et non uniquement calquées sur la pensée d'un autre. Le discours d'autrui, aussi riche soit-il, ne nous permet pas de faire l'économie de notre propre réflexion. Nul n'a le pouvoir de penser à notre place ni de décider ce que nous devons penser. Et même lorsque nous adhérons à une forme de pensée, à une réflexion, à une opinion, n'oublions jamais de sans cesse vérifier la justesse pour nous et pour le monde de ce qui est émis, n'avalons rien aveuglément, c'est ainsi que nous nous empoisonnons!
Mais l'essentiel n'est pas là. L'essentiel réside dans notre faculté à notre pas identifiés à nos opinions, nos croyances, notre réflexion ou nos groupes de réflexion. Vous n'êtes pas identifié à votre pensée? Ok. Comment réagissez-vous lorsque quelqu'un vous apporte la contradiction? Cherchez-vous à tous prix à le convaincre? Vous impatientez-vous? Ou même vous mettez-vous en colère? Un peu? Tiens, tiens...
Nous avons des opinions, nous ne sommes pas ces opinions. Un avis différent du nôtre ne change rien intrinsèquement à qui nous sommes. Nous pouvons défendre nos opinions bien sûr, mais en essayant toujours de prendre un tout petit peu de recul. Ceci nous permet de voir que ce ne sont que des pensées, ne pas nous laisser emporter, d'écouter l'autre, vraiment, d'entendre au mieux et de ne pas tenter de lui imposer nos idées. Tout le monde sait qu'en outre la parole ne convainc pas grand monde, seul l'exemple le peut....
Lorsque nous essayons d'écouter l'autre et nous-mêmes, pas seulement avec notre tête mais avec tout notre corps, nous devenons instantanément observateur de nos pensées, c'est cela le petit recul nécessaire. Nous ne sommes plus confondus à elles, mais de bienveillants et vigilants guetteurs de leurs allées et venues, de leurs efforts incommensurables de nous faire faire ce qu'elles veulent....Nous les voyons pour ce qu'elles sont et non pour qui nous sommes...
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