Avez-vous remarqué que certains défauts chez les autres nous agacent plus que d'autres? Ou, à l'inverse, que nous avons bien plus d'indulgence envers certains travers qu'envers d'autres? Et que nous admirons certaines qualités plus que d'autres?
Ce n'est pas un hasard....
La relation à l'autre est toujours un chemin de relation à nous-mêmes, et notre relation à nous-mêmes est toujours renvoyée par notre relation à l'autre et nous conduit à lui. C'est une mouvement sans fin.
L'autre est toujours un miroir et nous sommes un miroir pour lui. C'est parfois agaçant, dérangeant, très dérangeant...
Ceci est la base incontournable de tout chemin.
Je reviens souvent sur ce sujet. C'est qu'il est essentiel. Non pas pour battre sa coulpe, mais pour ouvrir les yeux. "Aime ton prochain comme toi-même." Aime ton prochain et toi-même car vous êtes chacun une part de l'autre.
Il n'y a pas la barbarie là-bas et la sagesse ici. Bien sûr vous, moi, ne ferions pas la même chose. Mais quelle est cette part de cruauté en nous que nous n'osons regarder? Et il y a Malala, Mère Thérésa, Nelson Mandela...au-dehors...et quel est ce courage, cette détermination, cet amour en nous que nous taisons?
Regardez les dirigeants politiques de notre pays? Y-en-a-t-il un qui vous agace plus que les autres? Certaines idées vous sont-elles inadmissibles? A moi aussi. Mais quelle part de moi a peur de l'autre? Quelle part exclut? Quelle part ne décide pas, tergiverse, s'agite, promet sans tenir ses engagements ou menace sans cohérence?
Admettre cela, l'accueillir, c'est le premier pas vers la tranformation. "Soyez le monde que vous voulez voir" disait Gandhi. Alors, il s'agit de cesser de vouloir changer le monde, mais de commencer à ouvrir notre conscience sur nous-mêmes et commencer de transformer ce qui n'y fonctionne pas dans le sens de la Vie. A lever les voiles pour que puisse s'exprimer le meilleur de nous-mêmes, ce courage, cet amour que nous admirons tant chez certains.
La société n'est pas bonne ou mauvaise, elle est un ensemble d'individus. Il est donc de la responsabilité de chacun d'eux, chacun de nous, de créer une société à l'image de notre rêve le plus fou. Soyons fous....Il n'y a pas de manette à changer l'autre, mais une persévérance, une patience, une attention constante à l'accueillir pour mieux nous voir.
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