Nos émotions sont-elles purement égotiques? Oui...mais...
Prenons un exemple: ces jours-ci, je m'en suis exprimée dans mon dernier post, je suis remuée par une colère de moins en moins sourde. Quand je vois chaque communauté défendre uniquement les siens et ignorer, ou presque, les autres,quand elle ne les vilipende pas, je me sens profondément blessée. Ma colère cache un chagrin.
C'est une peine profonde, un déchirement, une urgence de l'être.
En même temps, j'ai conscience que mon ego s'agite à vouloir avoir raison et à montrer aux autres qu'ils ont tort, pour dire très fort qu'il a une conscience et pas les autres, etc... L'ego est toujours dans ce "moi, je". Et en l'occurrence, c'est le petit moi qui s'exprime, étriqué, séparé, juge.
Le grand moi, celui qui souffre dans mon être, est le pont avec le Soi, conscient de n'être séparé de rien, que l'autre est toujours une partie de soi, qu'il soit celui qui souffre, celui qui exclut, juge, ou maltraite. C'est sans doute ce grand moi qui est capable d'observer le petit moi et permet l'accession au coeur de l'être, le Soi. La connaissance de soi permet le développement du grand moi qui, à son tour, se dissout parfois dans le Soi, là où il n'y a plus ni petit moi ni observateur. Dans le champ du soi, de la pleine conscience, il n'y a plus de temps, d'espace, de causalité.
Chemin de plus en plus subtil, de la vanité à l'humilité, de l'exclusion à l'inclusion, au-delà de la pensée sans totalement l'exclure.
Rédigé par : Être humain de la planète Terre | 14/08/2014 à 09:02
Rédigé par : Pascal | 11/08/2014 à 12:05