Les commentaires à mon post précédent me conduisent à celui-ci. Oui, l'ego récupère tout. A moins que...
Lorsque nous demeurons dans la sensation, dans notre corps donc, l'ego se tait. Non qu'il soit absent, il est toujours là, mais ne peut pas s'imposer.
Il reprend les rênes dès que nous mettons des mots sur ce que nous ressentons. L'ego a besoin de qualifier, d'étiqueter, d'analyser, de comparer. Dès que nous pensons, et disons, "je me sens bien", c'est lui qui intervient.
Ce n'est pas grave...L'important est de le savoir et de tâcher de ressentir sans nommer. C'est très difficile, cela demande beaucoup d'entraînement. Essayez, vous verrez...Votre ego se souvient de sensations passées, les compare, nomme ce que vous ressentez, des frissons, une caresse, des picotements, des noeuds, de la détente. Ces mots en entraînent d'autres et avec eux d'autres souvenirs, d'autres comparaisons, d'autres réflexions.
Ce n'est pas grave...
Plutôt que de vous lamenter, remerciez votre ego. Soyez dans la gratitude. Pas seulement de vos ressentis, mais de votre conscience de ces ressentis, la conscience de voir votre ego jouer avec eux et reprendre la main, d'être profondément humain.
L'ego a bien des travers, mais il a aussi ses qualités. Sans lui, sans sa structure, nous n'aurions pas la capacité de suivre notre chemin.
Lorsque nous méditons, lorsque nous sommes présents à notre corps, à notre profondeur, cheminons vers le silence intérieur, et soyons amusés des facéties de notre ego plutôt que de nous auto-flageller. Mieux vaut en sourire. Le sourire est toujours, peu ou prou, une manifestation de l'âme.
Rédigé par : Pascal | 07/08/2014 à 09:23