Un grand homme est parti jeudi. Nelson Mandela aura marqué notre temps, comme d'autres grands hommes, de Gandhi à Martin Luther King. Comme Gandhi, sa politique n'a pas eu le succès escompté, car ces gens-là sont des lumières, des guides, pas forcément des chefs d'état. Ils ont montré le chemin.
Il nous revient à chacun, à notre échelle, humblement, d'être des petites lucioles qui illuminent le chemin. Un sourire, un mot, une main tendue, un engagement, une présence, une pierre apportée à la dignité humaine, sont autant de lueurs apportées dans la vie des autres. Notre cohérence, celle qui nous intime de faire ce que nous disons et dire ce que nous faisons, celle qui nous met en accord avec nous-mêmes, notre implication, notre détermination à rester droit dans nos chaussures quelques soient les circonstances, notre cohérence donc peut être un encouragement à une cohérence plus largement partagée.
Aucun acte n'a de sens réel s'il n'est accompli que pour soi.
Ces hommes-là le savaient, avec leur foi qu'ils savaient communiquer, le courage qu'il insufflaient, leur combativité de guerriers pacifiques.
Où sont désormais les grands hommes? Ils ne sont peut-être pas des leaders universellement reconnus, mais des anonymes, des révoltés, des indociles, des agitateurs du coeur. Que le départ de Mandela nous permettent d'avoir une pensée pour ces héros du quotidien et nous rappelle que nous pouvons chacun, à notre mesure, être des insoumis, engagés pour une cause qui dépasse notre individu et engage le meilleur de nous-mêmes.
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