Quand je n'arrive pas à faire un choix, j'ai l'habitude depuis longtemps de laisser la vie me guider. Ceci n'est possible que parce que je suis, ou tente d'être, très à l'écoute de ce qu'elle me dit au jour le jour, de ses petites et grandes synchronicités qui jalonnent le quotidien.
Devant une alternative, il n'est pas toujours facile de savoir vers quel côté pencher. Parfois, choisir revient vraiment à renoncer. Pas toujours cependant, malgré l'adage.
En effet, il y a dans le renoncement une idée de résignation (relayée d'ailleurs par le dictionnaire) qui ne me convient pas. Lorsque je choisis une chose plutôt qu'une autre, je ne me résigne pas, j'affirme une priorité qui ne signifie pas que j'abandonne le reste pour autant: soit le choix est clair et je ne sacrifie rien; soit le choix est difficile et je sais que la vie saura me représenter une opportunité si c'est juste pour moi.
Et c'est bien la raison pour laquelle je me laisse conduire par la vie avant d'accomplir un choix. Une rencontre, un évènement, un incident, une parole prononcée, une lecture même, peuvent soudain m'éclaircir bien mieux que ne le ferait mon mental, qui tourne vite en rond et à vide.
Rien à mon sens -et je ne cesserai de le répéter- n'est dû au hasard. Je suis en interdépendance avec la vie, et il me revient de l'écouter, ou pas. La plupart du temps, occupés que nous sommes à mille tâches et pensées, nous passons à côté de ce qui nous est transmis. Or, tout a un sens, même si nous ne le comprenons pas immédiatement. Même cette compréhension nous est parfois apportée par les évènements de notre vie.
Bref...lorsque je ne sais pas bien quoi faire, je m'abandonne à l'univers. Il ne m'a jamais laissé tomber. Il m'est arrivé bien sûr de faire des choix que j'ai considéré a posteriori erroné; et en même temps, j'ai toujours pu constater qu'il n'y avait pas vraiment de mauvais choix, chacun me conduisant sur un chemin et il n'y a pas de chemin sans issue, contrairement à ce que l'on croit généralement. Chaque chemin est une opportunité, bordé d'arbres et de fleurs, parsemé de pierres et d'ornières, et chaque pas sur ce chemin offre une vue magnifique, devant, derrière, et tout autour. Encore une fois, c'est juste une question de regard...
Notre vie est un choix en elle-même. Etait-ce le bon? Peu importe, c'était celui de notre âme. Alors, faisons confiance à cette petite âme qui sait bien, elle, ou elle va...
On me citera peut-être Horace et tous les choix cornéliens auxquels il est possible d'être confronté. Et bien je continue de penser que ces choix-là ne sont que le fruit de la croyance qu'il faut choisir. Je crois profondément que l'on peut tout être, avoir et faire, c'est juste une question de déroulement dans le temps qui est le nôtre et la conscience que le temps vertical est tout autre. Les Horaces et les Curiaces, j'en suis sûre, auraient pu agir différemment; il aurait fallu pour cela qu'ils changent leur angle de vision...
Rédigé par : Isabelle à Corinne | 17/05/2008 à 22:04
Rédigé par : Corinne | 17/05/2008 à 18:34