Il n'existe pas de vie sans heurts, sns cassures, sans bouleversements, sans évènements qui nous bousculent et nous chahutent. C'est qu'ils sont là pour être dépassés, comme autant d'opportunités d'expansion. Tous ces bobos au coeur et à l'âme nous invitent à leur faire de la place pour, au-delà de la souffrance, voir ce qu'ils nous proposent de transformer. Nous avons tous connu ou entendu parler de ces gens qui ont su alchimiser leur douleur et la transformer en or d'amour et de générosité. Ceux-là qui ont vécu un drame, ont perdu un enfant, et s'engagent pour une cause qui protègera ceux des autres; ceux-là qu'un accident a handicapé définitivement et surpassent leur colère et leur chagrin pour vivre à 100%; ou ceux-là encore qui ont vécu l'horreur et trouvent en eux le pardon. Et bien d'autres qui savent ne pas demeurer coincés dans l'insupportable et lui donner un sens.
Toutes ces personnes ont pu être accompagnées sur ce chemin ardu, qui par des proches, des amis, qui par des professionnels. La plupart de ceux qui restent au bord du chemin sont des gens seuls, et qui pensent que ce n'est que seuls qu'ils pourront s'en sortir. Or, pour escalader ces Everest de la vie, nous avons tous besoin de sherpas qui nous aident à porter le fardeau. La volonté seule ne suffit pas, même si elle importe. L'orgueil, la toute-puissance, nous isolent bien plus qu'elles ne nous assistent.
Il faut une bonne dose d'humilité pour accueillir notre vulnérabilité. C'est elle qui nous ouvre à nous-mêmes et à l'autre. C'est elle qui nous permet d'accepter la main tendue et même de demander qu'elle se tende. C'est elle qui reconnaît ne pas savoir.
90% des gens qui vont mal refusent de consulter un professionnel de l'accompagnement. Leurs raisons sont multiples, mais derrière la plus entendue, l'argent, il y a aussi, non seulement la peur, mais cette volonté de s'en sortir seul. "Je n'ai besoin de personne", "je gère", sont des leitmotiv entendus régulièrement. Je ne suis pas en train de faire de la pub pour mon métier, simplement en train de pointer le fait que nous avons souvent du mal à accepter, et même à désirer, être aidés, par des professionnels ou d'autres personnes bienveillantes et compétentes, principalement parce que nous voulons nous montrer forts, justement au moment où nous ne le sommes pas. La force, nous ne l'avons que pour affirmer haut et fort que nous n'avons besoin de personne. Et notre énergie est toute déployée à conserver cette croyance plutôt qu'à chercher une issue.
C'est que nous avons tellement peur de notre vulnérabilité!
Rédigé par : Pascal | 06/04/2013 à 15:28
Rédigé par : Etre Humain de la Planète Terre | 05/04/2013 à 16:25